Alors qu’il est chez lui, Monsieur W. voit un fermier pulvériser son champ. Ce jour-là, le vent souffle très fort et le produit se répand à travers toutes les ruches situées en bordure du champ. Quand le travail du fermier est terminé, l’apiculteur ne peut que constater la mort de toutes ses abeilles.
« À peine 30 minutes après la pulvérisation, ses 35 ruches étaient mortes. Il ne préfère pas témoigner pour ne pas trop faire parler de lui mais c’est vraiment dur à vivre pour un apiculteur. Il vient perdre 50.000 abeilles par ruche. C’est très décourageant de se relancer après ça », explique Pharaïlde Michel, responsable de la Melliflor à Erquennes. Cette perte suscite bien sûr l’indignation de tous les apiculteurs de la région.
En plus, le coût des ruches est inabordable pour les nouveaux ou ceux qui doivent recommencer. « On n’est pas encore sûrs du montant que vient de perdre M. W. mais on peut estimer ça à plus de 10.000 euros. Pour se relancer, il faut racheter une colonie. Les prix peuvent aller jusqu’à 250 euros et, même à ce montant, on n’en trouve plus. Heureusement pour lui, il a pu voir le responsable de la pulvérisation et agir vite », ajoute la dame. Quand un apiculteur peut prouver que ses abeilles sont mortes suite à une mauvaise utilisation de produits, il peut demander aux assurances de rembourser le dommage qu’il a subi.
Ce 4 juin, un rendez-vous « Midis Santé » est organisé au domaine provincial du Bois d’Havré de 12h à 14h. Un spécialiste abordera les causes de l’effondrement des colonies d’abeilles et les moyens d’y remédier.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire