182c’est le nombre de fois où la fin du monde a été annoncée avant celle du 21 décembre d’après l’historien Luc Mary. Puisque vous lisez cet article, vous vous doutez bien qu’aucune de ces prédictions ne s’est accomplie.
«Je suis certain qu'en cherchant bien on peut trouver des prédictions de fin du monde chaque année depuis des siècles, notamment dans les milieux protestants évangélistes», estime Jean-Noël Lafargue, auteur de Les Fins du Monde: de l’Antiquité à Nos Jours.
Il y a donc fort à parier que ce mythe survivra au 21 décembre 2012, et que de nouvelles prédictions viendront encore s’ajouter aux 183 existantes. En les attendant, voici les plus emblématiques des fins du monde qui ne se sont pas produites:
1.La toute première
La toute première prédiction d’apocalypse bien renseignée est celle du Livre de Daniel dans l'Ancien Testament. D’après Luc Mary, historien et auteur du livre Le mythe de la fin du monde:«Elle aurait été écrite aux environs de 167 av. JC dans le Livre de Daniel, à la suite de la profanation du Temple de Jérusalem par le roi Antiochos IV.»A son arrivée au pouvoir, le roi Antiochos IV qui règne sur l'empire des séleucides (un empire syro-iranien instauré entre -305 et -64 av.JC) tente d'éradiquer le judaïsme et applique une politique d’hellénisation forcée de la Judée. Il interdit le sacrifice juif, les fêtes et la circoncision, avec peine de mort pour ceux qui font chabbat.
«Cela a déchaîné la colère des juifs et déclenché la révolte des Maccabées. Le prophète Daniel prophétisa alors la fin des temps et l'avènement d'un temps meilleur pour les juifs, où aurait lieu le règne éternel de Dieu. Pour les juifs, c'était un message d'espoir, une révélation de temps plus prospères, plus divins.»D'après la prophétie de Daniel, «le temps de la fin» devait commencer «1.290 jours après la fin du sacrifice perpétuel». Personne ne s'est jamais mis d'accord sur sa date exacte.
2.Les chrétiens et la peur de l’an mille
Pour les historiens, l’idée selon laquelle il aurait pu exister «une grande peur de l’an mille» fait débat.Cette date à trois zéros n’a peut-être pas provoqué autant d’angoisses que sa date cousine l’an 2000, malgré ce que laisseraient supposer de nombreux textes. Jean-Noël Lafargue précise:
«Les historiens débattent du sujet mais un consensus tend à écarter l'idée d'une "grande peur de l'an mille". Les chroniques de l'époque font état d'un intérêt pour la question parmi les religieux, mais pas d'une panique et encore moins d'une panique générale.»A l’époque, le calendrier n’était pas encore très répandu et les gens n’ont probablement pas eu conscience du passage au nouveau millénaire:
«Peu de gens connaissaient la date à laquelle ils vivaient. […] Les premiers textes faisant état d'une grande peur datent effectivement de deux siècles plus tard, et seront repris pendant la Renaissance, et surtout à l'époque romantique, deux périodes qui ont eu un intérêt politique, philosophique et esthétique à véhiculer une image du Moyen-Age sombre et superstitieuse.»
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