mardi 23 septembre 2014

Une « Tour de Tesla » futuriste dans un bois abandonné près de Moscou...

Non, il ne s’agit pas d’une colonie alien, ni d’une machine à voyager dans le temps, ni même de la version russe de HAARP, le programme de manipulation ionosphérique des États-Unis. Dans une forêt près de Moscou se trouve une « machine à foudre » d’une capacité sans doute égale à la production totale d’électricité de la Russie.

Une « Tour de Tesla » futuriste dans un bois abandonné près de Moscou
Les blogueurs affluent pour voir cette merveille technique, qui a été surnommée « High Voltage Marx and Tesla Generators Research Facility » (Centre de Recherche des Générateurs Tesla et Marx à Haut Voltage). L’appareillage de test, qui fait partie de l’Université d’ingénierie électrique de Moscou, se trouve dans la paisible ville d’Istra, à 40 km à l’ouest de Moscou.


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Photo de www.jerusaleem.ru
Cette installation se trouve dans une forêt relativement petite près du monastère de la Nouvelle-Jérusalem, à la périphérie de la ville.
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Image Google Maps
Cette structure de test secrète à haut voltage et à ciel ouvert a été construite fin des années 1970 afin de tester des isolants pour protéger les véhicules, les avions et l’équipement électronique contre la foudre.
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Photo de www.esosedi.ru
L’installation est absolument unique : il n’y a rien de semblable ailleurs dans le monde, tout d’abord du fait de sa capacité de charge exceptionnelle. À son pic de capacité opérationnelle, le générateur géant Marx, lorsque la foudre s’abat sur une plateforme isolée, possède une puissance égale à toute la production électrique des centrales de Russie, ce qui comprend les centrales thermoélectriques, hydroélectriques, nucléaires, solaires et éoliennes. Mais cela ne dure qu’environ 100 microsecondes, selon Rossiya-1 TV.

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Le générateur Marx a été nommé ainsi en l’honneur de l’ingénieur en électricité allemand Erwin Otto Marx, qui a émis le projet en 1924. En Russie, elle est connue sous le nom de Arkadyev-Marx, car le physicien russe Vladimir Arkadyev et son collaborateur, le cinéaste scientifique Nikolay Baklin, ont construit une « machine à foudre » 10 ans plus tôt, en 1914.
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Photo de www.esosedi.ru
La « machine à foudre » d’Istra, unique du point de vue de sa capacité de réception des décharges, est composée de cascades de transformateurs d’une capacité de 3 mégawatts, d’un Générateur de Voltage Pulsé (PVG) de 9 mégawatts, mesurant 39 mètres de haut, et est capable de créer un éclair artificiel de 150 mètres, probablement le plus grand du monde, ainsi que d’une unité de tension constante de 2,25 mégawatts.
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Photo de www.4turista.ru
Lors d’un banc d’essai un éclair d’une capacité sélective est déchargé sur une plateforme spéciale lourdement isolée, sur laquelle un appareil ou un matériaux de test est placé. La plateforme est parsemée de capteurs qui montrent exactement la façon dont la décharge électrique affecte l’objet testé.
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Photo de www.esosedi.ru
Lorsque l’installation est en marche, la charge statique sur la « zone chaude » est si importante que les cheveux des personnes à proximité se hérissent. Lors d’un reportage pour la chaîne de télévision Rossiya-1 TV, l’équipe de tournage a confié qu’une jour, un observateur un peu trop curieux s’est introduit dans l’installation et a pénétré la zone de test au beau milieu d’une expérience, lorsque les condenseurs étaient chargés au maximum.
« Dieu seul sait comment cet homme est resté en vie et n’a pas été frappé par une décharge », explique Vladimir Sysoev, un des plus importants chercheurs au travail sur cette installation.
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Photo de www.esosedi.ru
D’autres affirment que la foudre est encore un domaine largement inexploré, et que plusieurs arbres ont été carbonisés à proximité du banc d’essai, ce qui nous rappelle que la foudre est très difficile à contrôler.
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Photo de www.borshec.ru
Le centre de recherche d’Istra a mené beaucoup de tests durant l’époque soviétique. Parmi les derniers en date, il y a eu les tests de protection contre la foudre pour les avions Sukhoi Superjet russes.
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Photo de www.esosedi.ru
En raison des coûts très élevés du fonctionnement des installations, elles ne sont allumées que lors d’occasions spéciales.
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Photo de www.borshec.ru
Contrairement à l’installation High Frequency Active Auroral Research Program (HAARP) aux États-Unis, le générateur Marx d’Istra n’a jamais été conçu pour modifier la météo, cependant, tout comme HAARP, il a été utilisé dans le développement d’armes futuristes.
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Photo de www.4turista.ru
À côté des installations de recherche qe trouve un autre centre de test appelé « Allure ». Il s’agit d’un simulateur d’impulsions électromagnétiques stationnaire (EMP) utilisé pour tester la solidité du matériel de l’aviation civile et militaire, ainsi que leur capacité à recevoir des impulsions électromagnétiques naturelles ou artificielles.
Une EMP créée par une explosion nucléaire est capable d’endommager de façon irrémédiable des équipements électroniques. Par conséquent, la capacité de créer une EMP artificielle, surtout sans devoir faire exploser un engin nucléaire, est très appréciable d’un point de vue militaire. C’est pourquoi les armes EMP constituent un objet de désir pour un général de n’importe quel pays.
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Photo de www.ausairpower.net
Le complexe Allure a été mis en place pour faire partie d’une construction scientifique grandiose, avec un dome de 118,4 mètres de haut et 236,5 mètres de large. Mais alors que la construction était presque achevée, l’énorme structure a implosé, s’écroulant à l’aube du 25 janvier 1985. Le bâtiment n’a jamais été reconstruit, bien que sa base circulaire soit encore visible depuis l’espace (coordonnées 55° 55’ 8”N, +36° 49’ 7”E).
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Photo de wikimapia.org
Bien que le dôme se soit écroulé à cause d’erreurs dans sa construction, son écroulement a eu des conséquences historiques involontaires.
Le haut gradé responsable du Parti Communiste soviétique, qui supervisait la construction du dôme d’Istra depuis Moscou, a été mis à pied puis muté à l’autre bout du pays en guise de punition.
Il a été remplacé par le camarade politicien communiste Boris Yeltsin, qui a été invité à travailler à Moscou, et qui allait par la suite devenir le premier président de la Russie.
Traduit de l’article de Russia Today par Fabio Coelho pour Croah.fr

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