dimanche 18 août 2013

Le retour inattendu des maladies anciennes...

 Des infections que l’on pensait éradiquées affectent toujours la population genevoise. Les autorités restent vigilantes.


Tuberculose, coqueluche ou encore syphilis. Dans l’imaginaire collectif, ces maladies appartiennent au passé. Pourtant, des foyers sont actuellement bel et bien vivaces à Genève. «Je prends en charge toujours plus de patients atteints de la gale», soufflait la semaine dernière un employé du domaine paramédical.
«Ces maladies n’ont jamais disparu, corrige le médecin cantonal, Jacques-André Romand. Certains ont par contre oublié ou perdu le sens de la gravité face au danger qu’elles représentent.»

Coqueluche en hausse
Plusieurs de ces infections se rappellent ainsi à notre mauvais souvenir. Le nombre des cas de coqueluche enregistrés au niveau national a par exemple doublé entre 2009 et 2012 – 7200 personnes ont été atteintes l’an passé en Suisse. Cette flambée, dangereuse pour les bébés, s’explique par une couverture vaccinatoire insuffisante, estime Daniel Koch, chef de la division maladies transmissibles à l’Office fédéral de la santé publique. Renforcer le pouvoir des autorités en la matière fera d’ailleurs l’objet d’une votation le 22 septembre. La rougeole a elle aussi connu un pic épidémique en 2011.
Tuberculose et syphilis
Plus rare, la tuberculose n’en reste pas moins vicieuse. «Les médecins ont perdu le réflexe de la diagnostiquer et les personnes malades présentent des symptômes moins typiques», précise Jacques-André Romand, dont le service a répertorié 37 cas depuis le début de l’année. Quant aux maladies sexuellement transmissibles, syphilis en tête, elles explosent. Problème: plus personne ne les craint alors qu’elles sont «gravissimes». «Au XXe siècle, on en avait une peur bleue», rappelle le médecin. 

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