dimanche 18 août 2013

La spirale s'accélère...

Samedi, au cours du réunion entre les ministres des Finances de l’UE sur les moyens de venir au secours des banques en difficultés, le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a proposé que les dépôts bancaires subissent une ponction de 8% pour garantir la survie des banques en difficultés, affirmant que cette solution est la meilleur car leurs pertes seraient beaucoup plus importantes si les banques faisaient faillite.


Cependant les ministres des Finances de la France, de la Grande-Bretagne et de la Suède craignent qu’elle ne provoque une ruée bancaire massive, et préfèrent que les pays conservent une plus grande liberté pour décider ce qui doit être fait au moment où ils seront confrontés à cette question.
Le ministre des Finances allemand a estimé que les règles ne pouvaient pas être à géométrie variable en fonction des situations, parce que cela pourrait créer un avantage concurrentiel pour certaines banques.
La contribution forcée des déposants a été un sujet tabou jusqu’au début de cette année, avec le plan de sauvetage de Chypre. La solution adoptée dans l’île méditerranéenne à travers la contribution obligatoire des épargnants possédant des dépôts supérieurs à 100.000 euros a créé un précédent qui servira désormais de modèle pour le sauvetage des banques à l’avenir.
L’idée de Schäuble n’est pas nouvelle. Déjà en 2011 le Boston Consulting Group avait estimé qu’imposer une taxe de 30% sur tous les actifs serait la seule façon de sortir de la crise de l’euro. Selon certains économistes il n’y a pas d’autre solution que de prendre l’argent là où il est : sur les comptes des épargnants.
Entre 2008 et 2011, les contribuables européens ont consacré plus de 4500 milliards d’euros, soit un tiers du PIB de l’UE, au sauvetage des pays et des banques.
Mercredi, les ministres des Finances de l’UE poursuivront les débats pour tenter de parvenir à une solution avant le prochain sommet européen de jeudi et vendredi.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire