samedi 27 octobre 2012

Sort...sorcier...



Tu aurais aussi peur des mauvais sorts aujourd’hui qu’ils en avaient peur à l’époque. En fait, tu en mourrais autant aujourd’hui qu’ils en mourraient à l’époque.

Rien de nouveau sous le soleil, la puissance des sorciers provenait du fait qu’ils étaient conservateurs d’un savoir jugé dangereux, parce qu’il était véritablement dangereux.



Quand la société se démantèle, les liens se brisent et interdisent du coup l’échange du savoir et des matériaux. Lorsque les matériaux de la société deviennent hors de portée, ils empêchent toute fabrication à moins que des gens ne soient à même d’en convertir les recettes pour utiliser des matériaux locaux. Les sorciers étaient de ces individus qui conservaient des répertoires de ces recettes converties.


Les recettes les plus faciles à convertir sont les soupes chimiques dont les matériaux de base sont assez largement disponibles à même la nature. Certaines de ces recettes parmi les plus précieuses étaient celles permettant de donner la mort. Divers poisons, des extraits minéraux, des sucs de plantes ou de glandes animales, avec des procédés de raffinement. En décadence d’une société aux avancées similaires à la nôtre, ces recettes allaient beaucoup plus loin.

Oera Linda partage avec nous une histoire qui remonte au millénaire précédent. Alors que la société était en pleine décadence et que les gens sont encore à creuser des trous dans le sol, pour tenter de retrouver les sous-sols des anciennes maisons et les trésors appartenant à cette ancienne société, une conversation prend place entre des hommes qui croisent une femme sur un chemin.

-Serais-tu une sorcière, demande l’un des hommes.
-Non répond la femme
-mais alors, répondit l’homme, pourquoi transportes tu donc des œufs dans ta besace?

Il savaient créer des pathogènes, des virus contagieux qu’ils conservaient ensuite dans des œufs, tout comme nous le faisons encore aujourd’hui, qu’ils scellaient et transportaient avec eux. Variole, influenza, botulisme, fièvre jaune, anthrax. Recevoir un mauvais sort était se faire lancer un de ces œufs. Une très mauvaise chose dans un monde essentiellement préventif, qui n’a pratiquement aucun remède. Pas différent des terroristes modernes.  La première chose que firent les membres de la secte japonaise Aum, fut de fabriquer de l’anthrax, de la botuline et du sarin.

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