dimanche 19 octobre 2014

Conseil pour toujours aller de l’avant...

Vous demandez comment je parviens à rester impliqué et à demeurer en apparence heureux et à parvenir à m’ajuster à ce monde cynique où les efforts des gens concernés sont minimisés par ceux qui ont le pouvoir ? C’est facile.
Premièrement, ne laissez pas “ceux qui ont le pouvoir” vous intimider. Peu importe le pouvoir qu’ils ont, ils ne peuvent pas vous empêcher de vivre votre vie, de vous exprimer, de penser indépendamment, d’avoir des relations fructueuses avec d’autres personnes comme vous en avez envie. Lisez


l’autobiographie d’Emma Goldman “Living my Life” (Vivre ma vie). Harcelée, même emprisonnée par l’autorité, elle insista sur le fait de vivre sa vie, de parler, de la manière dont elle le jugeait opportune.
Deuxièmement, trouvez des gens qui ont les mêmes valeurs que vous, les mêmes implications mais qui ont aussi un bon sens de l’humour. Cette combinaison est nécessaire !
Troisièmement, (voyez-vous comme mes conseils sont précis, tant et si bien que je peux les numéroter comme un vrai scientifique…), comprenez bien que les médias ne vont pas vous dire, vous mettre au courant de tous les actes de résistance qui se font quotidiennement dans la société, les grèves, les manifestations, les actes individuels de courage face à l’autorité. Regardez autour de vous et vous le verrez sûrement, pour la preuve factuelle de ces actions et faits non rapportés et pour le peu que vous trouverez, extrapolez là-dessus et assumez qu’il y en a eu des milliers de plus que ce que vous avez vu et trouvé.
Quatrièmement, notez bien qu’au travers de l’histoire, les gens se sont trouvés désemparés face à l’autorité, mais qu’à certains moment de l’histoire, ces gens sans pouvoir et désemparés, en s’organisant, en agissant, en prenant quelques risques, en persistant, ont créé suffisamment de (contre) pouvoir pour parvenir à changer le monde autour d’eux, ne serait-ce qu’un petit peu. Ceci constitue l’histoire du mouvement ouvrier, du mouvement pour les droits des femmes, du mouvement anti-guerre du Vietnam, du mouvement des personnes handicappées, du mouvement gay, du mouvement des noirs dans le sud, des droits civiques.
Cinquièmement, rappelez-vous que ceux qui ont du pouvoir et qui semblent invulnérables sont en fait très vulnérables et que leur pouvoir ne dépend que de l’obéissance des autres, et quand les autres commencent à arrêter d’obéir, commencent à défier l’autorité et on se rend vite compte que ce pouvoir d’en haut est en fait très fragile. Les généraux n’ont plus aucun pouvoir lorsque leurs soldats refusent de combattre, les industriels n’ont plus aucun pouvoir lorsque les ouvriers et les travailleurs quittent leur boulot ou occupent les usines et entreprises.
Sixièmement, quand nous oublions la fragilité de ce pouvoir d’en haut, nous nous étonnons ltoujours orsqu’il s’effondre face à une rébellion. Nous avons eu beaucoup de surprises en notre temps à la fois aux Etats-Unis et ailleurs.
Septièmement, Ne vous attendez pas à un moment de triomphe total. Regardez cela comme une lutte de tous les instants, avec des victoires et des défaites, mais sur le long terme avec la conscience de la croissance du peuple. Vous avez besoin de patience, de persistance et vous devez comprendre que même si vous ne “gagnez” pas, il y a du plaisir et un sentiment de grande satisfaction dans le fait que vous avez été impliqué, avec d’autres bonnes personnes, dans quelque chose qui en vaut vraiment la peine.
OK… Sept conseils bien profonds devraient suffire.

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