samedi 26 octobre 2013

ILS NOUS PRENNENT POUR DES CONS...Parce que l’on est des moutons...

Réduire le coût du travail ? Après avoir réduit le travail, en entretenant depuis plus de trente ans le chômage de masse ? Bien sûr, cela est dans le droit fil de cette stratégie, car c’est une stratégie du patronat mondialisé, ce n’est pas une fatalité. Réduire le coût du travail pour être compétitif, comme nos amis Allemands qui ont une compétitivité supérieure à la notre, nous dit-on, alors qu’ils vendent des produits finis très chers, sans que leurs coûts ne les pénalisent. Seulement voilà, en Allemagne les patrons sont allemands, pas français.


Les patrons français rêvent toujours de vengeance envers ce peuple qui lui a imposé des progrès sociaux. Pour un patron français, seul maître à bord, le premier et seul droit de ses salariés, c’est de travailler, et d’accepter ce qu’ils leur donnent… je veux rester correct.
Notre patronat est incapable de faire travailler à plein temps, 35 heures par semaine, les salariés qui sont au boulot, et l’on voudrait nous faire travailler plus. Mais pour travailler plus il faut tous avoir, pour commencer, un travail. Il ne peut y avoir durablement, dans une société démocratique, une partie qui travaille plus, et l’autre qui crève la dalle ! Cela ne durera qu’un moment. Cette mentalité individualiste, personnelle, égoïste, qui nous rapproche de cette classe dirigeante sans morale, nous a amené là ou nous sommes. Personne ne peut vivre de son propre travail sans le travail des autres. Elle est là la clef pour notre avenir, les plus anciens l’avaient compris, ils seraient bon que les générations suivantes arrêtent de se gargariser de leur pseudo connaissances, qui ne sont qu’un carcan dont ils n’ont même pas conscience.
Je ne peux plus supporter de savoir que les dividendes se sont élevés à 200 milliards en 2012. Des sommes qui vont grossir des coffres déjà bien remplis dans les îles Caïmans ou tout autre lieu qui échappe à tout contrôle avec la complicité de nos politiques. C’est un argent qui pourrait être réinvesti mais les patrons de notre pays préfèrent le fric à l’emploi. Ils considèrent que placer de l’argent rapporte plus que de placer des travailleurs.
Tous les patrons ne raisonnent pas ainsi ? Je vous l’accorde, mais la crise capitaliste les frappe autant que leurs salariés, alors, de guerre lasse, ils succombent au travers de ce système qui prend l’eau de toute part, mais qui demeure très rentable pour une minorité de privilégiés. Et, tant que notre personnel politique, et médiatique, restera à leur service, profitant des miettes qui leur sont accordées, rien ne pourra changer.
Ce n’est pas en France, à l’assemblée nationale, que nous verrons nos représentants, selon la constitution, voter dans l’intérêt de celles et ceux qui les ont élus. Il est là notre malheur, les élus de notre parlement, y compris européens, ne défendent, dégagés de toutes obligations pendant toute la durée de leur mandat, que les intérêts de leur parti, de leur gouvernement et de leurs idéologies, qui ne coïncident bien souvent qu’avec leurs propres intérêts. La carrière politique enrichit bien plus que le travail salarié, et même, pour une grande majorité entrepreneuriale; voyez le niveau de vie de celles et ceux qui depuis plus de trente années dirigent par alternance notre pays avec tout le bonheur que nous pouvons constater.
Ils n’ont même pas l’obligation de résultat, ils échouent et reviennent quelques années après, pour échouer à nouveau, tout au moins sur le plan de l’intérêt général, pour le reste, voyez notre ancien premier ministre de l’UMP, il vient de poser en famille dans Paris Match, devant son modeste logis. Il faut dire que 22 000 euros par mois, frais en sus pendant 60 mois, à rien glander, cela vous permet de voir venir quand le contrat est rompu… vous laissant tout de même une poire pour la soif en siégeant dans une assemblée réputée, nationale.
Il se permet même de faire la nique à nos socialistes au pouvoir étendu comme jamais, qui n’avancent pas, pour autant, dans un sens différent de leurs prédécesseurs.
La gauche ne fait pas plus mal que la droite, mais elle, au moins, elle est de gauche ! Cela fait trente ans que j’entends ce refrain, qui éloigne chaque jour un peu plus nos compatriotes de votre parti de notables qui est devenu un adepte du social libéralisme à la mode social démocrate. Combien de temps allons nous continuer de la sorte, en attendant un nouveau Robespierre, pour changer ce régime pourri jusqu’à la moelle.
D’après L. MUTZENBERG 

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