dimanche 16 décembre 2012

Si tu joue avec le feu ....ben....


Les lacs gelés des pôles emprisonnent des bactéries, des virus et des champignons que l’Homme n’a pas connus. En réponse au changement climatique, les glaces fondent et pourraient bien ramener à la surface de la Terre des virus vieux de millions d’années.



Si les Hommes dénichent des mammouths dans le pergélisol, les glaces cachent bien d’autres organismes. Des virus, des bactéries ou des champignons sont emprisonnés dans les lacs gelés d’Arctique et d’Antarctique. S’ils étaient réémis dans l’atmosphère, certains d’entre eux pourraient bien devenir dangereux. Le système immunitaire d’un être humain est adapté à son environnement : il serait sûrement incapable de se défendre face à certains virus datant par exemple de 3 millions d’années ! Ainsi, dans le contexte actuel de changement climatique, la communauté scientifique prévient : les calottes fondent, il faut s’attendre à l’arrivée de nouvelles maladies.
En 2009, une équipe scientifique espagnole avait échantillonné l’eau du lac gelé Limnopolar en Antarctique. Publiés dans Science, leurs résultats révèlent l’existence de plus de 10.000 espèces de 12 familles différentes dont certaines jusqu’alors inconnues des scientifiques. Même sans parler du réchauffement climatique, les zones comme la Sibérie sont déjà considérées comme des plaques tournantes potentielles pour les bactéries. De façon périodique, les lacs fondent, émettent et larguent des bactéries ou des virus. Ce sont souvent les oiseaux migrateurs qui les dispersent ensuite. Shoham et Rogers ont montré qu’un virus est ainsi réapparu successivement dans les années 1930, les années 1960 et en 2006.
Certains virus ne survivent pas après le dégel, mais d’autres s’adaptent très bien. C’est typiquement le grand problème de la grippe. Des pandémies de grippe ont frappé périodiquement dans l’histoire. Le siècle dernier, il y a eu la grippe espagnole en 1918, la grippe asiatique en 1957 et la grippe de Hong Kong en 1968. Mais entre ces pandémies, où résidait donc le virus ? Certains suggèrent justement qu'il était emprisonné dans les glaces en Sibérie. Les pandémies sont difficiles à prévoir, et il est presque impossible de remonter à leur source. Ainsi, le réchauffement climatique risque d’augmenter le nombre de pathogènes, de maladies et de virus tant pour l’Homme que d’autres organismes.

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