lundi 12 novembre 2012

Compréhension bancaire...



 - Leçon d'un compte de banque


Conversation entre deux clients :


(...) Avez-vous un compte de banque ?

(...) Oui. Oh ! Pas bien gros. Quelques centaines de dollars seulement.

(...) Vous en servez-vous quelque fois pour faire des paiements ?
 

(...) Oui, quand j’achète un article qui coûte cher, ou bien quand je fais venir de la marchandise de loin. Je signe un chèque. C’est bien commode.

(...) En effet, c’est tellement commode que plus de 90 pour cent des transactions commerciales se règlent ainsi, par des chèques. Non pas les petits achats chez le marchand du coin ; mais les transactions des grossistes, des industriels, des compagnies de transport. Le chèque est le grand moyen de paiement aujourd’hui; il laisse dans l’ombre, à une place minuscule, la monnaie de métal et de papier.

(...) Mais quand on fait un chèque, c’est la banque qui va payer pour le signataire. Pour chaque chèque signé, il faut donc autant d’argent de métal ou de papier que le banquier remettra au destinataire.

(...) Non pas, mon cher. Il suffit d’un peu d’argent pour faire face à beaucoup de chèques. Le marchand à qui vous envoyez un chèque ne va pas ordinairement demander au caissier de sa banque de lui donner de l’argent pour le montant du chèque. Il va simplement déposer le chèque. Le crédit de son compte augmentera d’autant; et votre compte, à vous, sera débité d’autant.

(...) Puis ce marchand-là commandera du stock à des fournisseurs; il paiera avec des chèques. Les fournisseurs déposeront les chèques reçus à leurs banques. Cette fois-là, ce sont les comptes des fournisseurs du marchand qui verront augmenter leur crédit, et c’est le compte du marchand qui sera débité du même montant.

(...) Dans toutes ces transactions-là, ce sont simplement des montants qui changent de place dans les comptes : débit dans un compte, crédit dans un autre.

(...) Dans l’ensemble, pour chaque $100 en argent de chèque, il n’y a pas plus de $10 en argent de métal ou de papier qui passe le guichet de la banque. C’est ce qui résulte des habitudes actuelles du commerce, et le banquier le sait bien. Cela permet aux banques de prêter dix fois plus d’argent qu’elles en ont.

(...) Hein, que dites-vous là ? Comment un banquier pourrait-il prêter de l’argent qu’il n’a pas ?

(...) En créant l’argent qu’il prête. C’est ce que la banque fait couramment. Elle crée l’argent qu’elle prête. Le banquier est essentiellement un créateur d’argent.

(...) C’est incompréhensible ! C’est incroyable !

(...) Vous m’avez dit que vous aviez un petit compte de banque, mon ami. Votre compte est fait de vos épargnes, n’est-ce pas ?

(...) Oui, c’est de l’argent que j’ai porté et déposé à la banque.

(...) C’est bien. Mais il y a des gens qui ne portent pas d’argent à la banque, et qui sortent de la banque avec un compte bien plus gros que le vôtre.

(...) Je ne comprend pas !

(...) Non ? Il y a par exemple, M. Toupin, le manufacturier de votre ville. Il voulait agrandir son usine. Tout le monde approuvait son projet. Mais il lui manquait l’argent pour payer les matériaux, les constructeurs et la machinerie. Il calculait qu’avec $100,000 sous la main, il pouvait réaliser ses plans et plus tard, avec une production et des ventes accrues, il rembourse- rait facilement les $100,000.

(...) Qu’a fait Toupin ? Il est allé à la banque. Il n’y a pas porté d’argent. Mais il en est sorti avec $100,000 à son compte.

(...) Je crois bien, car il a emprunter cette somme.

(...) C’est cela. Mais c’est la manière dont la banque a fait le prêt qui est merveilleuse. Si vous étiez riche et que M. Toupin était venu emprunter les $100,000 de vous, il serait parti avec les $100,000, mais vous auriez $100,000 de moins. Tandis qu’avec la banque ça se passe autrement : M. Toupin sort avec $100,000 qu’il n’avait pas et la banque n’a pas un sous de moins.

(...) Vous ne me dites pas ?

(...) C’est pourtant bien cela. Oh ! On a demander des garanties à M. Toupin. Il lui a fallu déposer des valeurs pour couvrir le prêt. Pas de l’argent car il n’en avait pas, puisqu’il venait en chercher. On lui a demander des titres de propriété, tel que son commerce et sa résidence ainsi que son véhicule en garantie pour plus que la valeur de $100,000. Puis le gérant lui a signé un chèque de $100,000, et l’a envoyé au caissier.

(...) M. Toupin n’était pas pour demander $100,000 en argent de papier et emporter cette somme avec lui. Il a donc déposer ce chèque dans son compte et le montant de $100,000 a été inscrit à son crédit (comme quand vous, vous déposez vos épargnes). M. Toupin est sorti de la banque avec un crédit sur lequel il tire des chèques pour payer l’entrepreneur, à mesure que les travaux avancent. Mais par la suite, il s’est engagé à retirer cette argent de la circulation afin de rembourser cette emprunt dans un an.

(...) Et vous dites que le banquier n’a pas un sou de moins qu’auparavant !

(...) Pour vous en convaincre, on pourrait en parler avec le gérant. C’est un de mes amis et il est assez franc avec moi. Il sait d’ailleurs que je suis au courant de l’emprunt de M. Toupin et il n’invoquera pas le secret professionnel.

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