Un bordel de Majorque, plusieurs séjours dans un club érotique jamaïcain... les révélations embarrassantes se succèdent pour ERGO. Dans l'article "L'Europe, quels bordels !", Frédéric Lemaître, correspondant du Monde à Berlin, racontait le 21 août le scandale qui poursuit l'assureur allemand depuis plus d'un an.
Ce n'est que courant 2011 que la presse a révélé un voyage à Budapest en 2007 qu'ERGO a réservé à ses meilleurs vendeurs de police d'assurances. Et pas n'importe où : dans les célèbres bains Gellert, réservés pour l'occasion et où les employés ont eu "à leur disposition", pendant quatre heures, 40 hôtesses et 20 prostituées. Le tout pour un coût de 83 000 euros. Depuis ces révélations, ERGO a reconnu que, "rétrospectivement, c'était une erreur", et son PDG, Torsten Oletzky, a assuré qu'il s'agissait d'un incident isolé.
Mais le quotidien Handelsblatt a révélé jeudi 30 août le contenu d'un audit réalisé pour ERGO dès 2011. L'assureur a ainsi payé des employés pour visiter un bordel de Majorque en 2005, avec à la clé une facture de 2 428 euros, ainsi que des séjours en 2009, 2010 et 2011 dans le club jamaïcain Hédonisme II, qui se décrit comme un "plaisir ultime" pour les célibataires et les couples de plus de 18 ans...
ERGO a assuré au Handelsblatt que les voyages à Majorque et en Jamaïque n'étaient pas de même nature que celui de Budapest et qu'ils étaient organisés par des agences décentralisées et non par le siège de la société. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'un nouvel embarras pour l'assureur, qui a perdu plus de 500 clients l'année dernière après la révélation du scandale de Budapest.
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