vendredi 28 septembre 2012

C’est ce qu’on tue en nous qui nous fait vivre



On ne sort pas du troupeau sans s’ennuyer du troupeau. C’est lui qui nous a nourris.  Mais comme les enfants, attachés aux parents, qu’il faut quitter, il n’y a que sa propre route qui peut nous mène quelque part : soi.
C’est la mission intérieure du développement de l’humain.




Nous sommes construits de par les fragments des autres. Il faut y échapper. Comme il faut échapper à l’orgueil qui nous mène parfois.
L’humilité est une douleur nécessaire. Elle doit faire l’abandon de tout souvenir et de tout bric-à-brac de la nature humaine qui tourne en rond depuis des millénaires.
On fera de vous le meilleur des esclaves en vous habillant d’un titre. C’est votre 15 minutes de gloire auquel vous risquez de sacrifier toute une vie.
Nous sommes programmés pour servir. Toute l’histoire de l’humanité n’a qu’un seul dénominateur commun : la servitude.
L’esclave qui vendait sa sueur, vend maintenant son cerveau.
Lessivés nous sommes. Et la plus grande tâche consiste à sortir de cette eau.
Peu importe votre métier, peu importe l’intelligence qu’on vous a accordée par des tests, peu importe…
J’ai connu des menuisiers, des artisans plus philosophes que les philosophes.
C’est sur ce à quoi on s’attarde en cherchant et découvrant le sens qui fait de nous l’unicité à atteindre.
Les orgueilleux se nourrissent de la pitance des orgueilleux. C’est la poubelle des savoirs. Car le savoir n’est pas une somme, c’est une vision éloignée des choses de ce monde.
On ne peut pas voir la montagne en adorant un caillou.
Bien sûr, les incompris, les affligés, ont peur. Car ils ne se fondent pas dans la foule. Et ils se sentent parfois coupables de ne pas être cette fondue aux idées reçues.
Alors ils s’éloignent… Mis au rancart. Condamnés de ne pas être le singe le plus performant…
La force du nombre est la force des faibles.
Ils vous écraseront si vous ne suivez pas les consignes du « bon citoyen » et la cohorte des bien-pensants.
Il faut douter pour évoluer.
Sans doute, rien n’est possible.
On médaille les conformistes et on malmène ceux-là qui s’éloignent de la meute.
L’éloignement est une nécessité. Rien ne change sans cet éloignement et cette tribu de pseudo savants.
L’uniformité n’a jamais  fait  évoluer le monde.
Les marginaux souffrent.
Mais la souffrance est nécessaire. Elle nous coupe du cordon ombilical de la foule rivée à ses dieux.
On ne ressuscite pas sans mourir…
L’Histoire est un tapis fait de ceux qui sont restés des « copier-coller » aux courants de l’actualité, des normes, des modes, etc.
Gaëtan Pelletier

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