vendredi 28 août 2015

L’enfant qui plantait des clous...matière à réflexion...


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Une des qualités qui donne de l’altitude à l’attitude vient du respect envers les autres et le souci de ne pas les blesser.
Voici comment un père s’y prit pour forger le caractère de son fils aîné et élever son attitude, car l’enfant bien que n’ayant que six ans, avait un très mauvais caractère. Il se chamaillait constamment avec les autres enfants, prenait plaisir à blesser, et n’était jamais content de rien.
Un jour, avant de partir pour le travail, le père donna à son fils un sac de clous et lui dit :


–       Mon fils, chaque fois que tu te disputeras aujourd’hui ou que tu perdras patience, tu prendras un clou dans ce sac et tu iras le planter dans la clôture du jardin.
L’enfant fut très étonné de recevoir la permission de clouer directement sur la clôture, mais ne discuta pas le conseil de son père. Dix minutes après le départ de ce dernier, il se chamaillait déjà avec son jeune frère et lui assénait des coups sur la tête. Sa mère le regarda. Soudain l’enfant se souvint des paroles de son père. Il prit un clou et alla le planter dans la clôture au fond du jardin. Un peu plus tard, il se mit à crier parce que sa mère lui avait demandé de ramasser son assiette. Alors, il alla planter un autre clou. Une demi-heure ne s’était pas écoulée qu’il en était à son troisième clou! Toute la journée se déroula de cette manière.
Quand le père rentra le soir, il alla voir son fils et lui demanda combien de clous il avait planté. Tout penaud, le gamin baissa la tête.
–       Vingt-cinq, avoua-t-il.
–       C’est bon, dit son père, essaie de faire mieux demain. L’important est que tu t’améliores.
Le même scénario se reproduit le lendemain ainsi que le surlendemain, puis toute la semaine. L’enfant ne faisait pas vraiment de progrès, mais à tout le moins, il prenait conscience peu à peu de son attitude chaque fois que son regard se posait sur la clôture qui commençait à être défigurée.
Avec le temps, il apprit à se maîtriser un peu plus. De vingt-cinq clous qu’il avait coutume de planter dans la clôture, il baissa à vingt, puis à quinze, dix, cinq. Enfin, à zéro!
Quelle ne fut pas sa joie lorsque son père rentra le soir. Il courut vers lui et lui dit le cœur gonflé de satisfaction :
–       Papa, je n’ai pas planté de clous aujourd’hui
–       Bravo, mon fils, je suis fier de toi. Maintenant, voici ce que tu feras. Chaque journée où tu ne te seras pas emporté, tu retireras un clou de la clôture.
L’enfant acquiesça, désireux d’observer lui-même son progrès. Le premier jour, après s’être maîtrisé toute la journée, il retira avec plaisir un clou de la clôture. Le deuxième jour, hélas, il faiblit. Non seulement il ne put en enlever, mais il en planta deux autres, ce qui le découragea un peu. Son père lui recommanda de persister et de ne pas s’en vouloir, expliquant que la maîtrise était un état qui s’acquérait lentement et patiemment.
Quelques jours plus tard, il put retirer un deuxième clou, et le lendemain un troisième. À la fin de l’été, il avait retiré tous les clous qu’il avait plantés dans la clôture.
Quand son père rentra le soir, il courut vers lui pour lui annoncer la bonne nouvelle.
Le père conduisit son fils devant la clôture et lui dit ceci :
–       Mon fils, tu t’es bien comporté. Bravo. Pourtant, regarde bien tous les trous que tu as faits. Comprends que la clôture ne sera jamais plus la même. Quand tu blesses une personne avec des paroles méchantes, c’est comme si tu lui plantais un cœur dans le cœur. Après, même si tu le regrettes ou que tu t’excuses, il restera un trou dans son cœur, comme ici, sur la clôture. Le trou ne s’effacera pas.
L’enfant fut tellement impressionné par cette analogie qu’il mit tout son cœur à mieux considérer les autres et à cesser de les blesser méchamment.
Son attitude prit de l’altitude. Il devint conscient du pouvoir qu’il avait sur lui-même.

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