jeudi 2 janvier 2014

Sans-abri à Montréal...

Le froid sibérien qui frappe le Québec de plein fouet force le Service de police de la Ville de Montréal à adapter ses pratiques. Pour une première fois, le SPVM a mis sur pied une équipe exclusivement dédiée au service des sans-abri par temps froid.
Avec des températures avoisinant les -30 degrés cette semaine, les itinérants se retrouvent parfois dans de fâcheuses positions. Depuis lundi, à chaque quart de travail, des patrouilleurs sont ainsi affectés uniquement aux sans-abri.


Des agents comme Mathieu Brassard et Maxime Bolduc connaissent bien la plupart des itinérants du centre-ville et, surtout, savent où ils se tiennent et où ils dorment.
«En général, quand on fait des vérifications pour leur santé, on a une bonne réception. On a des personnes qui sont contentes de nous voir et elles sont étonnées souvent. Elles ne s’attendent peut-être pas à une intervention de ce style-là», affirme l'agent Brassard.
«On sait que le jour de l'An est une nuit très occupée pour nous. Plus de 1000 appels dans les premières heures de la nuit. On voulait s'assurer d'avoir des ressources qui ne faisaient que ça», a expliqué de son côté le commandant Ian Lafrenière, porte-parole du SPVM.
Installation de fortune
Sur le Plateau Mont-Royal, juste en dessous du viaduc Van Horne, TVA Nouvelles a été à même de constater l'installation de fortune d'un itinérant qui avait tout installé pour pouvoir survivre au froid. Lors de notre passage, il n'était pas sur place, mais les policiers ont quand même vérifié les lieux.
«On peut voir à l'intérieur, il y a vraiment un système d'étalage qui est bien. Tout en pierre et il peut vraiment mettre des conserves. Il a même ses livres», explique l'agent Bolduc.
Un peu plus tard, dans un autre secteur, les constables Brassard et Bolduc réveillent un itinérant. Ils veulent s'assurer que tout va bien. Il s'assure qu'il est en sécurité et qu'il pourra passer la journée à l'extérieur sans danger.
Cette tournée nous amène dans des endroits insoupçonnés, comme les «peep-shows» du centre-ville, où certains itinérants se réfugient dans les cabines de visionnement de vidéos pornos pour dormir au chaud.
À l'entrée du métro Sherbrooke, on rencontré Michel qui a lui-même déjà dormi dans la rue par grand froid.
«C'est comme la fin du mois quand ils reçoivent leur chèque, ils prennent un coup. Et, à un moment donné, ils sont cassés. Et là, ils s'en retournent dans la rue», dit Michel.

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