dimanche 1 décembre 2013

Malheur aux vaincus : L’ordre de famine d’Eisenhower...

Pas dans les livres d'histoire...

 
« Jamais autant de gens n’avaient été mis en prison. L’ampleur des captures faites par les alliés était sans précédent dans toute l’histoire. Les Soviétiques firent prisonniers quelques 3,5 millions d’Européens, les Américains environ 6,1 millions, les Britanniques environ 2,4 millions, les Canadiens environ 300 000, les Français environ 200 000. Des millions de Japonais furent capturés par les Américains en 1945, plus environ 640 000 par les Soviétiques.

Dès que l’Allemagne capitula le 8 mai 1945, le gouverneur militaire américain, le général Eisenhower, diffusa un “courrier urgent” dans toute la vaste zone qu’il commandait, faisant pour les civils allemands un crime punissable de mort le fait de nourrir des prisonniers. C’était un crime passible de mort même de rassembler de la nourriture à un endroit dans le but de la donner aux prisonniers... L’ordre, [traduit] en

allemand, fut envoyé aux gouvernements des provinces, leur ordonnant de le transmettre immédiatement aux autorités locales. Des copies des ordres ont été récemment découvertes dans plusieurs villages près du Rhin... Le message [reproduit par Bacque dans son livre] disait entre autres : “...sous aucune circonstance, des approvisionnements en vivres ne doivent être rassemblés parmi les habitants du lieu dans le but de les donner aux prisonniers de guerre. Ceux qui violent ce commandement et même qui essayent de tourner cet ordre en permettant à quelque chose de parvenir aux prisonniers, se placent eux-mêmes en danger d’être abattus.”

L’ordre d’Eisenhower fut aussi posté en anglais, en allemand et en polonais sur le tableau d’affichage du quartier général du gouvernement militaire en Bavière, signé par le Chef d’état-major du gouverneur militaire en Bavière. Plus tard il fut posté en polonais à Straubing et à Regensburg, où se trouvaient de nombreuses compagnies de gardes polonais dans les camps proches. Un officier de l’US Army qui lut cet ordre en mai 1945 a écrit que c’était “l’intention du commandement de l’armée, au sujet des camps de prisonniers de guerre allemands dans la zone américaine, de mai 1945 jusqu’à la fin de 1947, d’exterminer autant de prisonniers de guerre que possible tant que l’affaire se passerait sans contrôle international”.

... La politique de l’armée [américaine] était d’affamer les prisonniers, selon plusieurs soldats américains qui se trouvaient là. Martin Brech, professeur de philosophie à la retraite du Mercy College à New York, qui fut gardien à Andernach en 1945, a raconté qu’un officier lui avait dit que “C’est notre politique que ces hommes ne soient pas nourris”. Les 50 à 60 000 hommes à Andernach mouraient de faim, vivant sans abris dans des trous dans le sol, essayant de se nourrir avec de l’herbe. Quand Brech leur passa du pain en fraude à travers les barbelés, un officier lui ordonna d’arrêter. Plus tard, Brech leur glissa plus de nourriture, se fit prendre, et le même officier lui dit : “Si vous refaites cela, vous serez abattu.” Brech vit des cadavres sortir du camp “par le camion de service” mais on ne lui dit jamais combien ils étaient, où ils étaient enterrés, ni comment.

… Le prisonnier Paul Schmitt fut tué dans le camp américain de Bretzenheim après s’être approché des barbelés pour voir sa femme et son jeune fils qui lui apportaient un panier de vivres. Les Français en firent autant : Agnès Spira fut tuée par des gardes français à Dietersheim en juillet 1945 pour avoir apporté de la nourriture aux prisonniers. Son mémorial près de Büdesheim, écrit par l’un de ses enfants, dit : “Le 31 juillet 1945, ma mère me fut arrachée soudainement et de manière inattendue, à cause de ses bonnes actions envers les soldats emprisonnés.” La note dans le registre de l’église catholique dit simplement : “Une mort tragique, tuée à Dietersheim le 31.07.1945. Enterrée le 3.08.1945.” Martin Brech vit avec stupéfaction un officier se tenant sur une colline à Andernach tirant des coups de feu sur des femmes allemandes qui s’enfuyaient en courant dans la vallée en-dessous. Le prisonnier Hans Scharf... vit une femme allemande avec ses deux enfants, qui vint vers un garde américain dans le camp de Bad Kreuznach, apportant une bouteille de vin. Elle demanda au garde de donner la bouteille à son mari, qui était juste de l’autre côté des barbelés. Le garde porta la bouteille à sa propre bouche, et quand elle fut vide, il la jeta sur le sol et il tua le prisonnier de cinq coups de feu.

De nombreux prisonniers et civils allemands virent les gardes américains brûler la nourriture apportée par des femmes. Récemment, un ancien prisonnier a décrit cela : “D’abord, les femmes de la ville la plus proche apportèrent de la nourriture dans le camp. Les soldats américains confisquèrent tout cela aux femmes, jetèrent tout en tas, versèrent de l’essence dessus et le brûlèrent.” Eisenhower lui-même ordonna que la nourriture soit détruite, selon l’écrivain Karl Vogel, qui était le commandant du camp allemand, désigné par les Américains dans le camp N° 8 à Garmisch-Partenkirchen. Bien que les prisonniers recevaient seulement 800 calories par jour, les Américains détruisaient de la nourriture devant la porte du camp. »

James Bacque, Crimes and Mercies : the Fate of German Civilians Under Allied Occupation, 1944-1950 [Crimes et pitié : le sort des civils allemands sous l’occupation alliée, 1944-1950] p. 41-45, 94-95.

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 http://www.egaliteetreconciliation.fr/Malheur-aux-vaincus-21675.html

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