lundi 6 mai 2013

Sérieux...


C'est en toute connaissance de cause que le chef de la Fédération russe, Vladimir Poutine, demande à la Syrie de ne pas répondre à la déclaration de guerre que constitue, en effet, l'attaque de l'aviation du régime de Tel-Aviv. Chacun sait que l'équipement anti-aérien syrien bénéficie du soutien principalement russe, aussi, doit on étudier les raison de cette prudence militaire, dans les deux pays visés par cette attaque. Tout raid, sur la Syrie, est, aussi, une action anti-russe, car la base sous-marine de Tartous, ville célèbre par sa cathédrale, qui aurait été celle de Pierre, désigné par le fondateur du Christianisme, pour lui succéder, empêche la Méditerranée de devenir une mer israélienne, et sa perte serait catastrophique, pour la cause arabe palestinienne.
 


Le but de l'attaque est, naturellement, politique, car cette mesure est présentée, médiatiquement, comme préventive, afin d'empêcher que le Hezbollah ne s'équipasse en armes chimiques et la population de la colonie sioniste, rendue hystérique, s'équipe, pour résister à une arme génocidaire.Telle est la progression de cette stratégie de la tension, capable de faire apparaître les prétendus Israéliens, comme de perpétuelles victimes, cependant, que les dirigeants arabes unis autour du Qatar entendent effacer la présence syrienne restée le dernier témoignage d'un nationalisme. En fait, nous voici revenus aux anciens temps de la coalition franco-anglaise et sioniste des années 1947 et 1967, quand la désunion arabe préféra à un leadership quelconque, justifiable; par la nécessité de former un Etat fort, le statu quo permettant aux générations palestiniennes de se succéder, sans espérance de recouvrer, juridiquement, ses propriétés. 

La ruine de la Syrie et sa défaite politique sont la victoire attendue par les Sionistes. Car la Palestine n'est vivante que par la conservation de sa tête politique damascène, Syrie, Liban et Palestine formant, non pas un agrégat ou un groupement artificiel d'Etats ou de régions, mais une unité organique. 

Il reste que l'impunité des raids israéliens favorisera l'audace de gens, peu tenaces de nature, et se dissimulant derrière une force alliée plus importante et dont la stratégie est celle du bluff. Telle est la raison de la prudence russe, adoptée par l'allié syrien. Que les concessions arabes ou même les condamnations formelles de l'attaque israélienne éloignent les peuples de leurs dirigeants cyniques ou hypocrites sera d'un grand poids, pour Bachar al-Assad et ses aillés russe et chinois. Une autre représaille se prépare, dont, ni les USA ou l'entité sioniste n'ont idée, et dont le cadre sera le monde, et non point l'espace du Golan. Ce que voudrai bien l'entité sioniste est l'affrontement direct russo ou sino-américain que viendrait interrompre des concessions, dont sa propre durée serait la bénéficiaire. L'Histoire est plus lente, et les apprentis sorciers fabriquent un système capable de le broyer. L'Etat sioniste ne veut pas se retrouver seul, et en ne réussissant pas à enfermer Russie et Chine, dans le piège d'une riposte indirecte, il a pu momentanément, affaiblir deux bataillons de l'armée syrienne, mais, en réalité, multiplier ou affermir la coalition de ses adversaires d Eurasie.

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