Le voici:
Bonjour,
Je suis tombée sur votre adresse e-mail lors d’une petite balade dans mes moments perdus sur Internet et c’est là que j’ai décidé de vous contacter, dans la mêlée pour vous parler de mon objectif car c’est dans le feu que le fer se trempe et devient acier. C’est dans la douleur que l’homme trouve la révélation de sa force. Je suis atteinte d’une maladie qui dégrade ma santé de jour en jour et la médecine ne peut plus rien pour me sauver depuis trois ans. Consciente de ma décision, j’ai décidé de vous écrire pour avoir un accord avec vous afin de sauver les enfants atteints des maladies graves. Je sollicite vous mettre en procession de mes fonds évalué à environ
1097000$ (Un Million Neuf Cent Quatre Vingt Dix Sept Mille Dollars) que j’ai gardé dans une BANK car je n’ai personne qui peut bénéficier mes biens.Pour plus de précision, merci de bien vouloir me répondre dans ma boite le plus consulté ( XXXXX) Afin que je puisse vous mettre en contacte avec mon banquier.
Madame Renée-Ghilaine3, from India,
Quand je pense que vous êtes malade depuis trois ans, et que votre santé se dégrade, je trouve que ça ne va pas très vite… Vous arrivez juste à temps, en un sens. J’ai attrapé la grippe hivernale canadienne, contenant le virus H3N2, et j’ai souffert le martyre. Au point où je songeais à donner ma fortune à quelqu’un. J’ai 138$ en banque.
Je compatis à votre malheur, car j’ai perdu mon chien il y a six mois, et mon chat l’été dernier. J’avais amené mon chien à la course de F1 à Montréal, cet imbécile est allé mordre l’auto de Michael Schumacher qu’il détestait. De sorte qu’il a pris la course de sa vie, au point où les 18,000 spectateurs ont tous un peu de mon pitou sur eux. Sans me vanter… D’ailleurs, je vous envoie une photo des spectateurs à leur retour, en métro ou en bus:
Quant à mon chat, il est parti avec la chatte du voisin.
Mais, ce n’est pas tout: en voulant sauver la vie de mont poisson rouge qui a fait une tentative de suicide en se jetant hors de l’aquarium, en lui faisant le bouche à bouche pour le réanimer, je l’ai avalé.
D’ailleurs, je ne suis peut-être pas le genre d’individu à qui il est souhaitable de donner autant d’argent.
En passant, vous n’êtes pas la seule à me tenter vers la richesse. La dernière, – la malheureuse – souffrait d’hémorroïdes et m »a fait parvenir une photo prouvant ses dires. Je compatis avec elle également, car j’ai moi-même été affecté par cette horrible maladie lors d’un voyage entre Ottawa et Québec, en hiver, alors que j’eus la malheureuse idée d’aller me reposer sous un viaduc à -15 degrés C.
En arrivant à la maiHHHHHson, je me suis MiHHHHHHHHHHs à parler en cherchant de l’airRRRRRRRRR, râlant de douleurs. Le médecin m’a prescrit des bains de siège. Je ne sais si vous savez ce qu’est un bain de siège, c’est comme aller sur un Yacht, mais avec l’eau à l’intérieur du bateau: un bain.HHHH..
Voici la photo prouvant la maladie de la dame:
Votre fortune
J’espère que vous serez malade pour encore quelques années, cela vous permettra d’avoir des revenus provenant d’intérêt et, en conséquence, d’en donner plus.Je vous envoie la photo d’un ami qui lui manque horriblement d’argent.
Toutefois, je ne sais s’il en fera quelque chose de bien. Votre fortune est tout juste suffisante pour payer l’essence du C-17 envoyé au Mali pour aider les forces françaises.
C-17, en vol.
Ou encore, équiper le F-35 d’un démarreur à distance….
Je ne sors pas beaucoup, vous savez. Au Canada, nous avons deux occupations: l’hiver, le web, et l’été la moto. Je m’ennuie un peu de l’été. Entre les saisons, on joue aux échecs.
P.S.:
Pour fin d’ouverture de votre dossier, veuillez me faire parvenir 500,000$, afin que je puisse étudier le sérieux de votre offre.
Mes salutation distinguées.
Gaëtan Pelletier
Californie
RE P.S.: Je serais très heureux de jouer aux échecs avec vous. C’est un passe-temps formidable qui active les neurones. Nous pourrions, à deux, trouver le moyen de donner nos fortunes. Car je suis également condamné à mourir. L’automne dernier, on m’a diagnostiqué souffrant d’une maladie irréversible: Le VDLP. Le vieillissement de la population. Je n’ai pas plus de 50 ans à vivre. Advenant le cas d’une erreur de diagnostic, j’ai bien peur qu’il ne soit plus possible de jouer aux échecs. Mais l’État s’occupant de nous, nous pourrions sucer ensemble quelques unes de ces pilules qui prolongent la vie mais en même temps la souffrance.
N’oubliez pas que la vie est faite de réussites et d’échecs. Parfois, je crois que le second exercice égale le premier.
SOURCE
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