mardi 11 décembre 2012

Noël, Rois Mages, Mithra et Cannabis...

Jusqu’au quatrième siècle de notre ère, de nombreux chrétiens célébraient la naissance de Jésus le 6 janvier. À cette époque, le 25 décembre était la date à laquelle on fêtait traditionnellement la naissance du sauveur perse Mithra. Les Pères de l’Église Catholique, fâchés par la célébration de cet autre roi solaire qui précédait leurs propres festivités, s’approprièrent cette date antérieure et déplacèrent la naissance de Jésus d’une douzaine de jours.



Le 6 janvier devint la fête des rois mages. En Lettonie et en Ukraine, cette fête est encore célébrée avec un plat contenant du cannabis.

Les mages qui apportèrent des offrandes à l’enfant Jésus étaient aussi connus comme zoroastriens, selon le nom de leur prophète Zoroastre. Or Zoroastre enseignait une technique religieuse d’extase chamanique commençant par l’absorption de puissantes préparation de chanvre. Des trois cadeaux symboliques, l’or, la myrrhe et l’encens, on ignore à quoi réfère la traduction de l’ancien mot "encens" (frankincense). Connaissant l’utilisation du cannabis par les zoroastriens, il semble probable que le précieux encens donné à Jésus incluait du cannabis.

La secte zoroastrienne fut aussi à l’origine du concept de "sauveur du monde" sous la forme de Mithra, l’un des nombreux concepts repris plus tard par les chrétiens.

Les chrétiens adoptèrent non seulement le 25 décembre, date anniversaire de Mithra, mais également le halo lumineux autour de la tête de l’enfant Jésus, la résurrection divine et bien d’autres aspects, directement empruntés par l’Église chrétienne aux mythes du culte de Mithra. Ce dernier connu une telle popularité à Rome lors des premiers siècles de notre ère, que l’occident faillit bien devenir mithraïste et non pas chrétien. Pourtant on connaît mal le culte de Mithra, à la fois parce qu’il a protégé ses mystères et parce qu’il a été éradiqué par l’Église catholique jalouse.

On peut voir l’association entre le dieu Mithra et la cannabis sur un bas-relief qui montre Mithra sacrifiant une vache sacrée et faisant couler de la plaie la boisson sacrée des mystères, sous la forme du sang symbolique de l’animal. Le sang de la blessure prend clairement la forme d’une feuille de cannabis, indiquant que le breuvage initiatique et sacré incluait du cannabis comme ingrédient premier. [Mithra sacrifiant le taureau pour renouveler la vie, marbre mithraïque, Mithra tauroctonus, IIIe siècle, British Museum, Londres]





The Smoking Solstice Sun Gods
Chris Bennet, Cannabis Culture, Vancouver, novembre 1998

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