samedi 10 novembre 2012

Notre vie est une offrande...


Nous voici dans un monde qui se transforme maintenant activement. Un monde en mouvement qui nous offre l’opportunité d’apprendre à nous extraire des mots.



 
Car ce qui se déroule actuellement dans le monde échappe à notre entendement et ne peut plus être traduit en mots. Nous ne pouvons que constater et accompagner le monde dans sa transformation.


 
Nos masques de raisons et nos tables de lois tombent les uns après les autres enfantant les paysages du quotidien que nous croisons au détour de nos vies. La transformation du monde nous invite à naitre à cette évidence que nous sommes les acteurs de nos vies parce que le monde intérieur et le monde extérieur restent les deux facettes d’une même réalité qui interagissent.
En posant un regard de sérénité sur le monde, en observant tout simplement ce qui est, il y a comme un murmure qui monte à notre conscience et qui souffle :
- Ce monde ne peut être vrai.
Il est vrai pour nos yeux mais pas pour notre cœur.
Et notre façon d’appréhender le monde soulève un questionnement qui emplit maintenant tout l’espace de notre conscience :
- Dans quel monde est-ce que je souhaite vivre ?

Nous portons tous en chacun de nous, au plus profond de notre être, une aspiration. Une aspiration si forte et si puissante qu’elle nous motive et ouvre les portes de l’espoir. Une aspiration si profondément ancrée dans nos cœurs qu’elle nous abreuve à chaque instant. Elle puise à la source même de nos vies et efface d’un seul battement de cœur tous les séismes de l’existence.
Cette aspiration n’a pas de nom mais est bien présente en chacun de nous. Elle n’a pas de visage, ne se voit pas, mais émerge collectivement dans notre conscience et nous invite à nous reconnecter à nous-mêmes et au monde…
Au-delà de l’agitation humaine, elle éclaire le monde d’une clarté intérieure et dessine les rivages de la bénédiction et de la gratitude. Elle offre un regard clair et lucide et nous signifie que nous sommes là ou nous devons être. Elle traduit cette prise de conscience de notre identité originelle en affirmant que « nous sommes ceux que nous attendons ». C’est l’instant ou nous comprenons que nous sommes notre propre sauveur et notre propre lumière. C’est l’instant qui sonne le glas de toute attente extérieure…
Et nous voilà invité à redevenir acteur sur la scène du monde. Nous qui attendions d’être libéré ou comblé par ceci ou cela, sommes entrain de réaliser que notre vie commence ou recommence lorsque notre attente s’achève, lorsque nous devenons l’acteur conscient de nos vies et que nous cessons de vivre par procuration.
*
Renouer à soi-même c’est devenir celui que nous attendons car il ne peut y avoir de salut qu’en soi-même. La chenille, en pressentant son état papillon, pourrait ainsi dire :
- Je suis celui que j’attends.
Et en affirmant cela elle ne parle pas d’elle-même en tant que chenille, mais en tant que futur papillon, qui est un état différent d’elle-même.
Au sein de ce nouvel état nous ne posons plus de question, nous n’avons plus besoin, ni d’en poser, ni même de rechercher des preuves de ceci ou de cela pour prouver quoi que ce soit. Nous n’avons plus besoin de réussir socialement. Nous ne croisons plus le fer avec un mental souvent farceur. Nous reconnaissons simplement notre place en ce monde. Nous n’avons alors plus besoin de manifester pour ceci ou pour cela car nous devenons la propre manifestation de nous-mêmes.
Renouer avec soi-même c’est s’accorder avec son identité non pas sociale mais originelle au travers d’un long et patient processus de prise de conscience de soi-même, qui nous amène à transiter d’une conscience égotique vers une conscience universelle.
Cette conscience universelle nous inscrit dans une nouvelle relation au monde tournée vers l’altruisme qui est une des plus hautes manifestations de l’abondance.
Car l’altruisme comprend que pour ne pas perdre quelque chose il faut l’offrir. Et c’est ainsi que notre propre vie devient offrande et fontaine d’abondance…

Fraternellement,

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