samedi 24 novembre 2012

« Eh bien ! dansez maintenant. »

 
« Eh bien ! dansez maintenant. »
Voilà comment se termine la fable de la Cigale et la Fourmi.

Cette célèbre fable exprime de manière imagée toute la différence entre les gens qui se préparent et les autres.
Sans nous égarer dans le contexte culturel, politique et social de l'époque, il est pertinent de noter qu'à la lecture du récit, nous sommes invités à prendre parti soit pour la cigale, soit pour la fourmi.
 
Certains ont un rapport au monde basé sur la prévoyance et trouveront la fourmi admirable. Ceux qui éprouvent de la sympathie pour la petite chanteuse sont sans doute plus souples, désinvoltes, laissant entrevoir un certain hédonisme dans leur manière de vivre.

Quel que soit notre penchant, il nous est rarement donné l’occasion d'aller au-delà de la caricature, et de voir l'organisation de la fourmi comme une démarche saine et adaptée aux cycles naturels de croissance et de récolte de la nourriture, puisque les villes où nous habitons les ignorent totalement ! Au final, nous sommes amenés à quelques conclusions sentimentales, et l’intransigeance moralisatrice de la fourmi donne à la cigale un certain charme bohême. Pourtant, il faut être très clair : à la fin, la cigale meurt !

On sent déjà poindre un reproche : « Mais alors, si un jour une famille avec des enfants qui meurent de faim vient frapper à ta porte pour demander de l'aide, tu fais quoi ? Tu les laisses mourir ? »

Cette question est bien évidement farfelue, mais surtout, elle expose un mode de pensée social, culturel et psychologique qui refuse de voir le pragmatisme d'une relation au monde basée sur la prévoyance et la responsabilisation de chaque individu, et qui s'obstine au contraire à rationaliser la dépendance, par la négation systématique des lois naturelles qui gouvernent le monde, et les réalités de l’univers. Enfin, il sera toujours plus simple d'accuser ceux qui auront été prévoyants, d'« homicide volontaire », ou de « non-assistance à personne en danger », que de réaliser que si nous étions tous prêt, au minimum, à gérer certaines tensions inhérentes à notre environnement, nous serions tous à même de ne pas en devenir les victimes impuissantes.

Voilà pour la nourriture, qu’en est-il maintenant de la propension de l’être humain à la violence, quand il est frustré par la faim et le froid ? Soyons très clairs : dans une situation de crise où la normalité serait dégradée, la survie du citadin dépendra principalement de ses capacités à assurer sa propre sécurité.

La défense peut se définir par un ensemble de réflexes biologiques, d’attitudes et de préparations physiques et psychologiques, de savoirs faire et de techniques mobilisés par l’être humain pour sa protection face à une attaque. L’instinct de survie y participe, de même que tout ce qui nous évite de devenir une proie !

Se défendre est tout à fait naturel, notre système immunitaire nous protège constamment d’agressions diverses. Sans entrer dans des considérations politiques, sociales, juridiques, professionnelles, culturelles ou même spirituelles, la protection est à la base de toute réaction organique. C'est l'épine de la rose, du hérisson, le camouflage du papillon en feuille-morte, les dents du chien. L’être humain a aussi dû apprendre à se protéger lui-même et ceux qu’il aime, contre tout danger de mort : animaux sauvages, intempéries, ennemis... En cas de crise grave et d’effondrement, ce besoin de sécurité deviendra un impératif.

Les sociétés modernes semblent cependant considérer l’autodéfense comme une aberration, une régression. À écouter le brouhaha de la pensée dominante, confronté à une situation violente, le citoyen serait conditionné, voire condamné à devenir une victime.

Dans un milieu urbain devenu rapidement soumis aux prédateurs, la défense personnelle devient une réalité incontournable. La protection de l’intégrité des personnes et des territoires n’a pas de recette générique, elle peut couvrir un vaste champ d’habitudes et de pratiques qui seront spécifiques, à chaque personne et à son clan. Ce qui peut sembler déroutant à première vue.

 Avant d’opter pour une quelconque méthode de défense et de protection, ou une quelconque panoplie de matériel, il faut bien comprendre que se défendre, est avant tout une attitude mentale, un état d'esprit. Savoir se défendre, c'est savoir prendre une décision. Personne ne peut le faire à votre place ; il s’agit de vous, de votre conscience, de votre force d’affirmation, que beaucoup de bien-pensants et de dévots du politiquement correct aimeraient voir définitivement écrasée.
 

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