vendredi 13 juillet 2012

Police préventive..



Dix ans après la sortie du film Minority Report, la fiction deviendrait presque réalité.
A Los Angeles, le programme PredPol (abréviation de Predictive Policing) ne permet peut-être pas de savoir à l’avance qui va commettre un crime, mais où ce dernier va se produire.





Dans les années 1990, le système CompStat permettait déjà de savoir où se situaient les zones «à risques» dans une ville. PredPol va au-delà.
Le Huffington Post rapporte qu'une équipe de chercheurs de l’université de Californie a créé ce programme grâce à de savants calculs tenus secrets, mêlant base de données des infractions passées et quartiers à risques. Les policiers ont ainsi sur ordinateur, smartphone ou tablette une cartographie de la ville mise à jour en permanence qui les prévient, au fil de la journée, des zones à risques sur 150 m². De cette façon, les patrouilles sont rapidement renforcées.
Le chef de la police de Los Angeles, Charlie Beck, explique à CBS:
«La vraie mesure, ce n’est pas d’attraper plus de criminels,  mais plutôt d’empêcher un maximum de crimes.»
Résultat? Une criminalité largement en baisse depuis un an. Le Los Angeles Police Department a rapporté que ce dispositif a contribué à faire chuter de 33% les agressions et de 21% les crimes violents à Los Angeles entre novembre 2011 et mai 2012.
Mais Reason pointe du doigt les faiblesses de ce système: beaucoup de crimes ne sont pas déclarés, ce qui fausse les prévisions du programme. De plus, il est encore trop tôt pour juger si ce dernier est fiable, il doit être étudié par des experts extérieurs. Enfin, le PredPol pourrait être victime de cyberattaques et laisser échapper les plans et les lieux à risques où pensent intervenir la police.
Andrew Ferguson Guthrie, professeur de droit à l'université du District de Columbia est également inquiet. Dans son article Police prédictive: l'avenir d'un soupçon raisonnable, à paraître dans la Revue de droit d'Emory, se demande à quel point ce programme peut influencer la police et les tribunaux.
Arrêter un suspect dans une zone considérée comme un «point chaud» pourrait persuader les policiers que la personne arrêtée est effectivement un criminel. Lors d’un jugement, la balance pourrait également pencher en la défaveur de l’accusé. L’important étant que les nouvelles technologies protègent la population mais n’entravent pas leurs libertés.

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