mercredi 23 mai 2012

Un peu de détente

Vedette des manifestations étudiantes

Qui est Anarchopanda?

Qui est Anarchopanda?
Crédit photo : Agence QMI
Enseignant en philosophie dans un cégep, Anarchopanda lors d'une manifestation nocturne à Montréal
 
Il se moque des coups...
 


 de matraque, des jets de poivre de Cayenne et des bombes lacrymogènes, l'Anarchopanda est de toutes les manifestations étudiantes depuis le 8 mai, et il donne des câlins aux policiers comme aux étudiants.
Mardi 22 mai, 10 h 30, dans un café du centre-ville de Montréal, un homme sirote une boisson glacée. À ses côtés, un gros sac en plastique bleu. L'homme ne dévoilera pas complètement son identité.
Enseignant en philosophie dans un cégep, il a choisi de se cacher derrière un déguisement de panda dans le but de calmer les tensions entre les forces de l'ordre et les étudiants. Il souhaite, également, protéger ces derniers.
Anarchopanda câlins(Photo TVA Nouvelles)
L'Anarchopanda est devenu malgré lui la mascotte du mouvement social. «À la base, je voulais faire des câlins aux policiers, voir comment ils réagiraient, a expliqué celui qui se dit anarchopacifiste. Je voulais aller chercher leur côté humain, en espérant qu'ils soient moins brutaux avec les étudiants.»
Cela dit, ce sont plus les étudiants qui craquent spontanément pour cette grosse peluche noire et blanche sur deux pattes. À chaque manifestation, ils lui demandent des câlins. «Ils ont tellement souffert, ils sont fatigués de ne pas se faire écouter par le gouvernement», assure-t-il.
Concernant les policiers, l'Anarchopanda  a dit qu'il voit souvent «beaucoup d'agressivité dans leur regard. Mais il y a aussi ceux qui trouvent l'idée de la mascotte très drôle», s'est-il empressé d'ajouter.
Anarchopanda (Photo Facebook)
Aurait-il attendri les policiers? Malgré l'adoption de la loi municipale sur l'interdiction des masques, les forces de l'ordre sont compréhensives avec lui. À la première manifestation après l'interdiction du port de masque, «les forces de l'ordre sont venues à maintes reprises me dire qu'il m'arrêterait probablement ce soir pour me donner une contravention. Ils ne l'ont jamais fait.»
Il a été «arrêté» une seule fois, lors de l'intervention policière au Cégep Lionel-Groulx, à Sainte-Thérèse.
«Les policiers ont intercepté l'autobus et nous ont détenus durant deux heures. Ils nous ont identifiés, puis gardés une heure de plus. On a dû promettre de retourner à Montréal». Il considère cette interpellation illégale.
Sous son doux pelage, le panda a chaud. Il ne voit presque rien et il respire difficilement. «Je ne pense pas que les gens me considèrent comme un personnage. La majorité voit sur l'aspect concret. Je suis là avec eux, et eux avec moi», a-t-il modestement conclu.


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