mercredi 11 juillet 2012

Contrôler les dépenses des assistés-sociaux



Venue des Etats-Unis, l'idée est simple : les allocations ne doivent pas être dépensées n'importe comment...
Dans USA Today on pouvait lire, hier, un article intéressant sur des lois similaires votées dans différents Etats américains, et pas seulement les plus Républicains.



Le mécanisme est le suivant : les personnes bénéficiant d'aides sociales ne pourront plus dépenser l'argent qui leur a été alloué en alcool, cigarettes, clubs de strip-tease, jeux d'argent et achat d'armes.
Du propre aveux des législateurs en faveur de ces lois, le mécanisme est difficile (mais pas impossible) à mettre en place, notamment en ayant recours à une carte spéciale de paiement et de retrait.
Difficultés pratiques mises à part, l'idée est séduisante : contrôler la façon dont les aides sont accordées afin de financer les besoins élémentaires des personnes aidées, ainsi que, au besoin, leur réinsertion dans le monde de l'emploi.
S'il vous plaît ne me taxez pas de conservatisme réactionnaire, accordez-moi le crédit de réfléchir à des solutions pratiques en faveur d'améliorations sociales.
Je pense à l'histoire, typique, entendue mille fois, des parents chômeurs (et donc, forcément bons à riens) achetant un écran plat avec la prime de rentrée de ses enfants. Ces clichés ont la vie dure. Mais pourquoi ne jamais avoir considéré distribuer ces sommes sous formes de bons d'achat à valoir dans certains rayons (chaussures enfants, vêtements enfants, fournitures scolaires) ? Ce type d'aide serait-elle en réalité une injection d'argent frais dans l'économie afin que des écrans plats soient achetés ?
Je vois d'ici les cris d'orfraie face à l'idée d'un contrôle des dépenses des aides sociales, mais je pense que cela bénéficierait à tous, et pas seulement au Trésor Public qui ferait sans doutes quelques économies. Les personnes imposées, d'une part, seraient certains de financer une aide ciblée et utile apportée à leurs concitoyens et seraient moins soupçonneux de l'utilisation qui en est faites. Par ailleurs, les enfants des couples perçevant des aides seraient assurés de bénéficier pleinement des sommes versées pour eux : plus question de se faire plaisir avec ce que la Caisse d'Allocations Familiales verse pour les enfants. Ces derniers pourront enfin avoir ce dont ils ont besoin à la rentrée des classes, et manger à leur faim. Enfin, les bénéficiaires d'allocations eux-mêmes vivront sans doute mieux sans le fameux soupçon qui pèse sur eux.
Car, soyons clairs, je ne soupçonne pas tous les bénéficiaires d'aides sociales d'être des affreux, mais il me semble évident que la France a besoin de davantage de cohésion sociale. Or, il me semble que si chacun est assuré de faire des efforts pour la bonne cause, ou, à l'inverse, de recevoir une aide bien ciblée, les tensions qui existent dans notre société seraient réduites.
Enfin, un tel projet permettrait au gouvernement de mener une politique efficace pour l'enfance. Par exemple, avec des bons d'achats de 20 euros au rayon "livres pour enfant" ou "littérature française", on peut espérer que la culture entre dans les foyers qui en sont coupés.
 
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